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jeudi 26 février 2009

The stroy that tells you who you are...


A few years ago I used to read several books of Paul Auster. It's always a little bit strange. Sometimes you wonder if that guy is OK in his head, and finally when you think back of the story once you've finished it, you discover all the depth of it. You had not realized it was talking about you and sometimes, an insight, it all becomes very clear.

It just finished yesterday the second story of the New York Trilogy and this is really a masterpiece. For it helps you discover who you are by introducing you into a introspection of you self as you turn the pages...

I wonder if Auster did a psychotherapy. This story makes me think that he did and he may have written this story afterwards. For if you look carefully at it, this story is simply a metaphore of a psychoanalysis. White is keeping an eye on Black, this is his job, he's a detective. And slowly, a lot of questions rise in his head about who he is, he, who is overlooking every minute somebody else. After quite a long time, White gets in touch with Black, talk to him and slowly gets lost. He doesn't understand no more if this is he who is overlooking Black or the contrary, is he overlooked by Black ? From now on the two of them cannot live both. There is one spare man in this story and one must die. A struggle for life takes place and the one who should be killed finally kills the other. The survivor can continue his life again and the story won't tell where this new life takes place... End of story !

This story really made me think of a therapy. The introspection finally lets you discover that someone you don't know lives in you and slowly but firmly you learn to know who is this other spying you inside. There must be an end to it and the patient makes some choices : not be directed no more by this or that : this is the struggle and nobody can say who's going to win ! After the fight comes the end of the therapy and the subject takes a new start in life...

Brilliant, M. Auster, really !

Géraldine

dimanche 23 novembre 2008

Frichti et tutti quanti !


Comme vous avez pu le constater, j’ai un peu délaissé le blog depuis quelques temps. J’en suis désolée, c’est que la vie va trop vite.

Alors voilà un petit post sur des expressions que nous utilisons tous, sans forcément savoir d’où elles viennent. Un grand merci à ma tante qui m’a renseignée sur ce que je vous livre aujourd’hui. En parlant de livre, vous pourrez poursuivre votre instruction sur ce sujet amusant en lisant "L'argot de la guerre" d'Albert Dauzat chez Armand Colin.

Et oui, on ne le sait pas, mais 2000 mots et expressions seraient sortis des tranchées de la première guerre mondiale. Ainsi, frichti viendrait de ce qu’un soldat français aurait emprunté à son ennemi allemand son frühstück (déjeuner pris sur le pouce). Mais ce n’est pas tout, Albert Dauzat, soldat de la sale guerre, avait sur lui un petit carnet sur lequel il notait ces expressions parfois étranges utilisées par les poilus qui sont passées dans notre langue.

Ecoutons-le un instant : "C'est de cette époque que nous viennent le caoua (le café), le pinard (le vin rouge), la gnôle (l'eau-de-vie) mais aussi le pastis, un mot provençal qui faisait fureur dans les rangs. A l'époque, loin d'être un apéritif à l'anis, il signifiait l'ennui. L'ennui à mourir." Comme quoi, fort heureusement, les choses ont bien changé. Un pastis, ce n’est plus l’ennui, c’est la joie de se réunir au son des cigales, après le cagnard (tiens, elle vient d’où cette expression ?) des jours d’été.

Sur ce bon dimanche !

Géraldine

mercredi 26 mars 2008

Les sirènes de Bagdad


C'est le titre du livre qui m'a fait flasher. Je savais que l'histoire serait grave, triste peut-être et en même temps, j'avais envie de m'évader.

Pari réussi, M. Khadra. Ce livre vous remue... sérieusement. D'abord parce qu'il est remarquablement bien écrit, et que ce n'est plus si courant que ça. Ensuite parce que vous immergez doucement dans la vie d'un petit village irakien aujourd'hui. L'auteur vous donne d'imaginer la vie de ses habitants, leurs coutumes, leurs traditions, la paix quotidienne dont il vivent. Et cette paix est brutalisée de manière absurde par les Amércains, en guerre, qui débarquent dans ce pays avec leur culture, si éloignée de celle des Irakiens.

Et puis le livre bascule, l'absurde conduit inévitablement à l'absurde...

Je ne vous en dis pas plus, il faut lire ce livre. Il permet de prendre un peu plus conscience que le monde n'est pas un village qu'Internet nous donnerait l'occasion de traverser en une journée. Non, le monde est consituté de peuples différents, chacun avec ses richesses et ses faiblesses, chacun avec sa culture... Ce livre nous donne de percevoir que notre culture peut être incompréhensible à d'autres cultures, comme celles-ci peuvent être incompréhensibles pour nous, de prime abord.

Ce livre nous engage à une réflexion sur l'autre, sa différence, la peur qu'il nous inspire. L'autre si semblable à nous-même dans ses valeurs universelles comme l'amour et si différent dans ses conceptions comme celle de l'honneur, par exemple.

Ce livre nous donne aussi de prendre un peu plus conscience que le choc des cultures, ce n'est pas un concept qui est gentillement discuté dans les café philo de France et de Navarre, le choc des cultures, ça pourrait être ici et maintenant.

En fermant le livre, sur la dernière page, je me suis dit "Seigneur, heureusement que ce n'est qu'une fiction" !

Bonne lecture !

Géraldine

jeudi 24 janvier 2008

Virtuel, mon amour


C'est le dernier ouvrage du psychiatre-psychanalyste-sociologue Serge Tisseron "virtuel mon amour" qui m'a inspiré aujourd'hui. Je n'ai pas encore eu l'opportunité de lire cet ouvrage, mais pour avoir lu d'autres ouvrages, je sais qu'il est pertinent Tisseron.

C'est curieux d'avoir l'info de ce livre ce matin, car hier soir, j'étais devant mon ordinateur et tout à coup j'ai eu envie de le balancer par la fenêtre. Ras le bol de cette communication par "bit" interposé, ras le bol de ces contacts à distance. J'étais en effet en train de chercher un forum de psycho sur le site de l'IED, organisme de formation à distance, dont je fais partie. Et j'ai accédé, presque par hasard, à mon "profil". Cette situation m'a fait repenser aux joies de Facebook. Que faire? Je me suis contentée d'y enregistrer ma photo, mais pas un mot de plus. Je ne connais presque aucun étudiant. Je n'ai donc pas envie de me livrer. Et puis qu'est-ce que c'est que cette communication à l'envers? Dans la communication réelle, ce qu'on donne à voir est dynamique : des vêtements renouvelés quotidiennement, en outre, c'est l'interaction avec l'autre qui va déclencher chez moi l'envie de livrer tel trait de ma personnalité ou non. C'est la confiance qui est en jeu, un peu la sensualité aussi, le jeu qui se joue en direct avec l'autre au moment de l'échange.

Mais avec tous ces fichus profils internet, la vie devient statique - donc meurt ! Prenez par exemple cette photo (la même que celle de mon profil blogger) : elle a été prise l'an passée en mai aolrs que j'entrais pour la première fois dans mon nouvel appartement. Cet événement a suscité en moi des sentiments et émotions, qui sont imprimés sur cette photo et qui n'ont rien à voir avec moi en cette fin de matinée ! Entre temps, il peut s'être passé 20 mille trucs dans cet appart qui ont pour conséquence le fait qu'il m'insupporte, par exemple !

Quant aux autres infos qu'on livre dans un profil, c'est du statique une fois encore, avec l'impossibilité de gérer la distance qui varie en fonction de l'interlocuteur. Reprenons l'exemple du profil de l'IED. Ai-je envie de partager avec mes profs et le directeur mon sport préféré, ma musique préférée, que sais-je encore? Non ! Pourtant, l'info est livrée "brute" à tous les membres de l'IED. Quant aux étudiants, il y en a certains que j'apprécie beaucoup et d'autres qui me refroidissent absolument. A ceux-là non plus, je n'ai pas envie de livrer ce type d'infos !

Bref, ces histoires de profil Internet qui semblent incontournables à l'outil informatique produisent de la désinformation ! Désinformation car les éléments proposés, en dehors de toute dynamique de l'interaction languagière brouillent le message adressé à l'autre. Dans une conversation à baton rompu, je ne vais pas livrer tous mes éléments perso en 3 secondes, ils vont être révélés selon ce que l'autre me demande, implicitement ou explicitement et selon ce que j'ai moi, envie de répondre. Et c'est le fil de cette interaction qui fait que l'autre va pouvoir se faire une "idée" de moi-même. Tiens, d'ailleurs, il y a un glissement sémantique : on passe d'"idée" à "profil"...

Allez, trêve de discours monologique ! Puissent ces quelques mots avoir au moins suscité en vous une réflexion que la lecture de Serge Tisseron pourra aider et je n'aurai pas perdu ma journée !

Géraldine

mardi 15 janvier 2008

Ensemble, c'est tout !

je vous laisse gouter ce texte délicieux de mon ami Eiffel. Il n'y a rien à ajouter. Bon appétit !

Géraldine


Ensemble c’est tout. Anna Gavalda. Note 8/10.


Avez-vous déjà essayé de réunir dans la même cocotte: une Paulette bien dodue, un beau brin de Camille, un p’ti Philou et un pavé de Franck, épais à souhait ?
« ? »
« Non ? »
« ??? »
« Vraiment pas ? »

Malgré la disparité des ingrédients, je peux vous assurer que si vous suivez la recette qu’Anna Gavalda nous a mitonnée dans « Ensemble c’est tout » -et ce, je dis bien, à la lettre!- vous ne serez pas déçus du met mijoté…

Enfin pour la suivre à la lettre, c’est assez compliqué; tant on courre, que dis-je on vole au devant de ces 570 pages. On a envie de les dévorer les unes après les autres, sans prendre le temps de les accommoder, et encore moins d’en prendre note.

Cette recette, Anna aurait pu la baptiser : « La vie est belle. Mais seulement si on sait la prendre à bras le corps et la forcer à l’être. » Un peu long comme titre de roman narratif, n’est-ce pas Reine Mamadou (technicienne de surface du neuf-trois) ?

« Nan décideument ça’l fait pas… Trop long ton bidule… Bouffon ! »

Mesdemoiselles ou Mesdames les artistes, Messieurs les gastronomes épicuriens et autres Amateurs de belles pages, suivez le guide ! Et… consciencieusement s’il vous plaît ! Attention à la marche !

La Paulette, s’ennuyait ferme dans sa maisonnette, en attendant pieusement que l’heure de son dernier voyage arrive. Et puis, se prendre les pieds dans ses tapis, ou enjamber des trottoirs fuyant l’approche, ce n’était pas bon pour son teint… Cela la bleuissait trop.

Son Franck doit bien malgré lui se rendre à l’évidence: son métier de cuisinier est incompatible avec la survie de sa grand-mère, son âme, son unique amour.

Philibert, cœur d’or tachycarde, encyclopédie historique sur courtes-pates et chevalier sans monture – mais avec armure !-, recueille un oisillon mazouté, un faon apeuré : Camille, qui de musées en galères s’était réfugiée fusains en mains, dans la sous-pente glacée de son immeuble.

Nos quatre protagonistes dorénavant campés, vont nous donner une leçon de vie, chacun en la faisant mariner à sa façon, l’assaisonnant des bouquets garnis extraits de leurs envies. Chaud devant! Attentions aux papilles, car quelles effluves!

Pour usiner la vie, la tordre, en un mot la brusquer afin qu’elle rende tout son jus, et que l’on puisse laper au jour le jour sa bien maigre production, il en faut du courage, voire parfois de l’abnégation. Peut être l’indispensable regard renaissant d’une croqueuse d’art ? Et pour quel épilogue, quand finalement on le temps de se retourner ?

Merci Ch. de m’avoir fait redécouvrir le style vif et les paragraphes très courts d’Anna. Ils sont tout à la fois sa griffe, le reflet de son identité et le levain de sa pâte. C’est à s’en lécher les doigts.

mardi 18 décembre 2007

Kafka sur le rivage, Haruki Murakami

Amies et amis lecteurs et trices, réjouissez-vous ! Mon ami Eiffel revient avec une nouvelle chronique. Et si vous aviez peur de vous ennuyer pendant les vacances, détendez-vous, vous aurez là de quoi vous sustenter. Allez, trève d'âneries, je laisse la parole à Eiffel.

Géraldine

Kafka sur le rivage, Haruki Murakami. 640 pages. Note de 8/10.

- « Le temps ? »
- « Il n’a aucune importance ! ... Du reste, pourquoi se soucier de sa fuite puisqu’il n’est pas palpable ? »
- « Et la vie ? »
- « La vie n’est qu’une succession de rêves, un ramassis inconsistant d’illusions. »
Telles sont les répliques qui spontanément fleurissent en nous quand on tourne la dernière page de ce roman. Puis lentement, à regret, on le referme avec une petite tape sur la couverture, une moue de respect aux lèvres.

1945. Une vingtaine d’enfants s’endorment simultanément dans la clairière d’une forêt jugée impénétrable. Bizarre.
2007. Nakata, un vieillard amnésique, soutient des conversations avec des chats, fait pleuvoir maquereaux et sangsues, subjugue Hoshino de sa simplicité pour le moins entière, mais aussi de son imperturbable et déstabilisante logique. Pourquoi ne pas parler aux pierres ? Ne faut-il le faire que si elles peuvent avoir un rôle à jouer dans notre devenir ?
2007 à nouveau. Oshima-san, mi-homme, mi-femme saura t’il éviter que Kafka ne se perde dans la malédiction que son père a armée contre lui ? Mlle Saeki est-elle la mère de l’enfant corbeau ?

Quand Kafka décide à quinze ans de fuir un père rongé de chagrin mais qu’il exècre, c’est pour prendre toute la mesure de constats, tenter de nous offrir « ses certitudes » afin qu’elles se muent lentement en « ces certitudes ».

Tour à tour secondé, aiguillonné, puis rassuré et enfin protégé par un ami qui n’est autre que sa deuxième personnalité de schizophrène, Kahka va nous entraîner dans la quête de ses origines, nous embrigader dans son devenir.

« Kafka sur le rivage » est à ne pas si méprendre un des meilleurs ouvrages d’Haruki Murakami, servi là encore admirablement bien par sa traductrice Corinne Atlan. Des phrases courtes et précises, parfois même incisives, servent à merveille un récit envolé qui nous laisse en haleine. Un assourdissement de bonheur : dû aux chocs de deux histoires –à moins qu’elles ne soient finalement trois, et de plus en miroir?- qui telles des boules de billard se carambolent sur le tapis glacé de l’archipel Japonais volontairement aseptisé… Seule la mer semble parvenir à retenir ces protagonistes pour mieux les repousser sans cesse vers le terrain de jeu de leur destiné, les faire glisser sur l’ardoise incertaine de la chance et rebondir sur les bandes caoutchoutées de l’inconcevable.

jeudi 25 octobre 2007

Harry Potter : Le coming out de la mort / Harry Potter the deadly coming out


Je vous livre un article découvert il y a quelques jours de la très sérieuse agence France Presse. Nouvelle très inattendue ...


Agence France-Presse - New York

J.K. Rowling, auteur de la saga Harry Potter, a profité d'une tournée de lecture à New York pour révéler que l'un des principaux personnages de la célèbre série était homosexuel.

Albus Dumbledore, grand sorcier et directeur de l'école de sorcellerie Poudlard, est homosexuel, a confié vendredi soir la romancière britannique au cours d'un rassemblement d'amateurs au Carnagie Hall à New York.

Après avoir fait une brève lecture publique de passages de son dernier livre, Harry Potter et les reliques de la mort, elle a répondu à un jeune garçon qui lui demandait si Dumbledore était jamais tombé amoureux.
«Pour être franche, j'ai toujours pensé que Dumbledore était homosexuel», a répondu l'auteur, provoquant de longs applaudissements, selon le compte-rendu de cette réunion sur le site spécialisé TheLeakyCauldron.org.


Elle a ensuite expliqué que Dumbledore était tombé amoureux du sorcier Gellert Grindelwald après l'avoir combattu. «L'amour peut rendre aveugle», a-t-elle expliqué au sujet des sentiments de Dumbledore, ajoutant que ce dernier avait été «horriblement, terriblement déçu». L'amour de Dumbledore, a-t-elle dit, c'était sa «grande tragédie».



Ce qui parait délirant dans cet article c'est que toute la chose est présentée comme quelque chose de vrai. on en aurait presque de la compassion, un court moment. Non mais ! Potter n'est qu'un roman. Dumblemore ne souffre pas de cette situation si tragiquement vécue par lui. Allons les enfants, revenons sur terre...





Here is what reported the very serious france Presse Agency.



J.K. Rowling, author of the saga Harry Potter revealed in New Yord during a "reading" tour that one of the most famous characters of the saga was homosexual. The author said : "to speak franckly, I have always thought that Dumbledore was homosexual" . Dumblemore, went further the author, would have fallen in love with Gellert Grindelwald after having fought against him. "Love can get you blind" explained the author speaking about Dumblemore feelings, adding that he had been terribly disappointed. Dumblemore's love was his "biggest tragedy" !


Well, why not? But what seems incredible is that this newpaper's article presents all the thing as if it is something true. Where are we ? Potter is ONLY a novel. Dumblemore cannot suffer from this situation for he's only a character ! Come back on earth everybody !

dimanche 14 octobre 2007

Hitomi Kanehara Serpents et piercings.

Amis lecteurs, bonsoir.

une fois encore, mon ami F nous fait partager ses impressions d'une nouvelle oeuvre, qui intéressera (lorsque j'aurai le temps de lire...) l'élève psychologue que je suis, à ce que j'ai pu comprendre des lignes qui suivent. Merci à toi pour ta critique !

Mais je te laisse la parole...

Géraldine

Hitomi Kanehara Serpents et piercings. 163 pages.

Serpents et piercings’ de Hitomi Kanehara n’est pas de ces livres insipides que l’on avale d’un coup.

Tout d’abord parce que dérive volontaire et pulsion de mort sont assez rarement décrits comme moteurs de vie. Et ce paradoxe laisse rêveur…

Puis ensuite parce que l’on y ajoute la notion de communauté de transformation corporelle comme leitmotive, de sexe et de violence comme piliers d’affirmation, on ne peut que rester bouche bée devant l’incompréhension de certains Japonais face à leur propre société.

On ne peut donc avaler complètement cet ouvrage sans l’avoir mâché, et si on veut en prendre le temps, ruminé.

Dans ces 163 pages trop avidement englouties, on va retrouver :

- Une approche de la mort assez particulière mais non unique : celle là même dont Murakami Ryù nous affuble dans ‘Bleu presque transparent’, c'est-à-dire la mort comme but ultime, à travers une déchéance qui à la pureté du bleu.

- Un objectif de mortification qui sourd, gronde et suinte à travers chacun des gestes des trois héros de ‘Serpents et piercings’, à l’image de celle que l’on a pu palper dans ‘Ectasy’ (Murikami Ryû).

- Une dimension d’éternité que l’on ne pourrait guère retrouver que chez Haruki Murakami dans ses ‘Chroniques de l’oiseau à ressort’, dans ‘Danse, danse, danse’, ou mieux encore dans ‘La fin des temps’.

Car seuls à ma connaissance les auteurs Japonais ont su retranscrire ce mal-être, cette scission entre des punk réduits à se marginaliser pour combattre l’indifférence d’une population bien trop réglée et rangée.

Chez Haruki Murakami, et oui, encore lui… (dans ‘Les amants du Spoutnik’, mais aussi dans ‘La guerre commence au-delà de la mer’), on va retrouver l’insoutenable interaction entre deux êtres perdus qui se disputent une proie consentante.

Jusqu’à quelle folie la passion amoureuse de Shiba-San pour Liu le poussera t’elle ? Ce sentiment d’amour extrême -de ou pour- une femme-enfant ingénue, nous l’avons également côtoyé chez Junichirô Tanizaki (Le meurtre d’O-Tsuya).

Cette échappatoire vers la mort comme ultime solution que veut ‘vivre’ Liu, Matsumoto nous l’avait fait découvrir dans ‘Tokyo express’.

Ce décalage entre des sentiments banals provoqués par l’amour et l’extrémisme de la chair torturée d’Ama, entre une ascendance on ne peut plus ‘normale’ et la frénésie d’indépendance et du remarquable, Yukio Mishima nous l’avait dévoilé dans ‘L’école de la chair’.

Bref, ce roman narratif est une opération à cœur ouvert sur des tragédies issues de dualités d’extrêmes, alors que paraît en filigrane une ville de Tokyo oppressante et triste, écrasée par un soleil caniculaire.

C’est à ce jour le seul ouvrage qui m'ait fait réfléchir sur la complexité des rapports entre l’amour et la mort.

vendredi 12 octobre 2007

Objectif zéro-sale-con

Ecouter la radio le matin s'avère fort utile.
Je me suis calée depuis quelques jours sur RTL, car j'ai un faible pour le journaliste Christophe Hondelatte, qui refuse de rentrer dans le système et a un franc parler peu commun.
Et ce matin, j'entends qu'un professeur universitaire très sérieux, M. Sutton a fait des études tout aussi sérieuses sur le phénomène des "sales cons". Les "sales cons" sont tous ces petits chefs à la "one again" qui vous pourrissent la vie du matin au soir pour exercer ce pouvoir qu'il n'ont pas ou ne savent pas assumer.
Le problème des "sales cons", c'est qu'ils coutent très cher à l'entreprise, entrainant des arrêts maladie, des malaises au sein des équipes et que sais-je encore. Le problème devient donc tout à coup TRES sérieux ! Au passage un petit clin d'oeil à Marine avec qui nous avons évoqué hier un "sale con" en particulier une bonne partie de la soirée !!!


Alors voilà, le sujet étant vraiment important, j'ai fait une petite revue Internet rapide de ce que l'on peut trouver sur le sujet. Et je vous livre pèle-mêle un article sur les "sales cons" dans le très sérieux journal les Echos d'aujourd'hui, un blog plein de renseignements sur les "sales cons", comment les repérer et lutter contre. Enfin vous devriendrez un expert en "sales cons" après la lecture du dernier livre de Robert SUTTON, objectif zéro-sale-con.


voilà, bon surf, bonne lecture ! Et bon courage avec les "sales cons" que vous aurez à subir aujourd'hui !


Géraldine

I heard on the radio this morning that M. SUTTON Managment teacher in an University has made a very serious research on the "asshole managers" phenomenon. The problem with those "asshole" managers, is that they make a great loss of money in the factories because people break down because of them or they create an "ill-at-ease" atmosphere within the team. The problem is now taken more and more seriously. If you search some information on the topic, look at the blog of M. Sutton himself, by clicking here.

And, well, enjoy the day and especially the moments you'll have to live with these "assholes"!

Géraldine

mercredi 26 septembre 2007

Les cerfs-volants de Kaboul de Khaled Hosseini


Chers toutes et tous,

je suis désolée d'être si peu présente sur ce blog depuis quelques jours... Je suis débordée d'activités actuellement, mais les choses devraient rentrer dans l'ordre dès lundi prochain...

Je vous livre les impressions de mon ami F sur
Les cerfs-volants de Kaboul de Khaled Hosseini. F, une fois encore, merci à toi pour ces mots très forts !


Est-il possible qu’à force de regarder virevolter son sehparcha dans le ciel, on se rapproche d’Allah ?
Salaam alaykum !

Vrai, nous sommes effectivement à la fin de l’été. Mais bas non, pas en 2007, six années plus tôt ! Car il est inoubliable que nous avons un repaire ignoble: la destruction des « Twin-Towers » et son cortège d’atrocités et de mort.

Il n’y a pas que la sécheresse terriblement inhumaine qui a transformé Kaboul en ville délabrée. Les bombes et les kalachnikovs y sont pour beaucoup…Rawsti ? Pourquoi ?

Afin de se libérer du chaos qui a suivi la fuite de Zaher shah et la chute de la monarchie une nuit surprenante de 1973, tous ont appelé de leurs vœux puis acclamé l’entrée dans Kaboul des Talibans.

Mais cela s’est déroulé il y a si longtemps…vingt six trop longues années… Dorénavant dans cette capitale maudite, la vie ne tient plus qu’à un fil ! Peut-être celui empesé de verre pilé, qui permettait aux enfants nés de l’opulence, essentiellement musulmans sunnites, de se disputer la suprématie du ciel de leur sehparcha, sous le regard médusé de leurs serviteurs chiites ?

Loin de tout cela, nous autres Européens n’avons pu qu’entre-apercevoir ce que les média voulaient bien nous montrer. Nous ne nous doutions pas de ce qui se passait derrière ces si nombreuses destructions de statues de Bouddhas -dont les plus spectaculaires, celles de Bâmiyân … Nous n’avons que trop rarement eu vent du barbarisme des lapidations, des pendaisons, de la disparition des orphelins ou des exécutions sommaires, ni même de leurs si futiles raisons!

Aujourd’hui Khaled Hosseini nous propose de fuir les tueries et l’intransigeance. Il nous permettra de suivre Amir et son père Baba aux Etats Unis, alors que resteront en Afghanistan leurs amis d’enfance et néanmoins serviteurs Hassan et son père Ali.

En 400 pages très denses, on approche de la réalité de ce que fut l’enfer de Kaboul pendant 35 années. Les déchirements d’âmes qui y furent légion et les innombrables meurtrissures de corps ont été provoqués par la montée d’un Islam intégriste sur un terreau tellement fertile, lui-même enrichi du clivage entre une population de pachtouns privilégiée et la classe dominée des Hazara.

La vie est foncièrement amère. L’amitié, même mise à mal par la couardise ou la cruauté de certains, brisée par le remords des autres, permet cependant aux hommes de cœur de garder la tête hors des flots, ou de tenter de l’accepter.

Ce livre, je l’avoue, m’a arraché plus d’une larme. L’analogie peut être, du vécu de ce héros avec notre propre histoire de Français? Sohrab serait-il le reflet de mon fils ? Baba serait-il le jumeau parfaitement symétrique de mon père ?


« Pour vous, un millier de fois…Inch’Allah ! »

Belle journée !

Géraldine

dimanche 16 septembre 2007

La passion Lippi

Je n'ai pas vraiment le temps de sortir de mes bouquins de psycho, mais j'essaierai de vous livrer de temps à autre mes impressions sur mes lectures.

Last but not least, j'ai des amis qui peuvent s'adonner plus souvent que moi au plaisir de la lecture, et qui ont accepté de m'envoyer leurs avis sur quelques bons livres.

Merci donc à F. qui ouvre le bal et nous livre ses impressions sur "la passion Lippi".

Je lui laisse la parole :

« Comment faire battre à l’unisson des mots aussi contrastés que 'Filippo', ‘Peinture’ , ‘Plaisir' et 'Passion'? »

« On retrouvera au sortir du prisme que peut être la lecture de cette œuvre, drapé d'une teinte claire, le reflet des gestes rapides et précis du personnage central: Filippo Lippi. Dans une teinte plus écarlate, on discernera un style d’écriture qui ne peut laisser indifférent: celui de Sophie Chauveau.

On pourra tour à tour rire ou pleurer avec la famille Lippi, s’enorgueillir de se retrouver l’ami de Cosme puis de Pierre de Médicis. On se laissera emporter par cet ouragan de plaisirs : ceux des yeux et de l’esprit, mêlés à certains nettement plus terrestres...

Par le truchement de ce roman, on assistera à l’éclosion d’un génie de la peinture, on le coursera en s’engouffrant dans sa vie de débauche et d’amour, pour enfin s’échouer avec lui -tous deux harassés- dans son lit de mort.

Une envie irrésistible nous dévorera: celle de poser notre main sur celle qui tient le pinceau, puis de nos yeux suivre la caresse d'un regard qui illumine la nuque de ‘sa’ Lucrezia.

On vivra un grand moment de bonheur, qui nous laissera pantois, dans un état proche de 'sa' béatitude face à la Nativité.

Oui, pas de doute, c’est bien cela : dans ce roman Sophie Chauveau a eue l’art de faire battre à l’unisson de notre propre pouls les frasques de Filippo, les mots ‘Peinture’ , ‘Plaisirs’ et ‘Passion’. »