jeudi 19 janvier 2012

Shame... on Whom





un film fort qui met en scène deux êtres devenus adultes dans leur corps, mais pas dans leur psychisme.


Lui, coupé de ses émotions trouve un semblant d'équilibre dans une addiction au sexe qui l'envahit, tel un lent suicide de lui-même, à travers laquelle il se vide un peu plus chaque jour de ce qu'il est. Seul au monde, il ne réussit à avoir des relations sexuelles qu'avec des inconnu(e)s.


Elle, sa soeur, est à ce point incapable d'assumer sa solitude qu'elle n'a pas de chez elle et finit par squatter chez son frère, débarquant à l'improviste, sans avoir obtenu son accord, après un harcèlement téléphonique auquel il ne répond pas et qui le laisse froid. Ce moment de cohabitation étrange va les confronter l'un et l'autre à un vide existentiel insupportable. Lui ne pouvant plus jouir de son appartement pour y assouvir ses pulsions auto et hétérosexuelles finit par une nuit d'ivresse sexuelle hors de chez lui, qui confine à une mise à mort suicidaire.
Elle abandonnée par son frère durant toute cette nuit finit par se lacérer les veines, dans son appartement à lui. Deux formes de suicide, mais deux suicides.

L'aube qui se lève sur cette nuit de mort apporte un déclic. Un probable suicide dans le métro qui le ramène chez lui le sort de son agonie. Les rôles d'inversent alors : il s'angoisse, harcèle sa soeur au téléphone et entendant les annonces répétée des répondeurs panique... Une vraie rencontre a lieu quelques heures plus tard, à l'hôpital où elle a été admise. Rencontre sans mot, gestuelle, tactile. L'enfermement émotionnel dans lequel il étouffe craque alors dans des cris saisissants sous une pluie torrentielle, sur un port new-yorkais. Et puis la vie reprend sans que le spectateur sache si différemment ou à l'identique.

Un film prenant où tout sujet un peu ou beaucoup abîmé par la vie voit ses blessures se rouvrir, suinter, saigner, ou encore contemple le chemin parcouru.
A voir !

Géraldine

dimanche 25 décembre 2011

Intouchables...un film qui touche !


Intouchables. Étonnant d'avoir ainsi nommé ce film qui a touché au coeur plus de 13 millions de français.

Alors, voilà, j'ai mis un mois et demi pour aller le voir, salle pleine oblige, et puis, j'y suis allée... Le jour de Noël. Excellent choix pour un jour comme celui-ci.


Intouchables, c'est avant tout l'histoire d'une rencontre, improbable. Une rencontre entre deux cultures, deux formes de misère que tout oppose. D'un côté, un homme riche, "cultivé", comme l'on dit, mais pauvre d'avoir perdu l'usage de ses membres et leur sensibilité, donc banni de l'humanité. De l'autre, un homme "inculte", comme l'on dit, qui vient des "quartiers sensibles" comme l'on dit, et qui a un passé judiciaire, donc plus d'avenir, à priori, banni de l'humanité. Et pourtant, il y a rencontre. Rencontre de ces deux hommes, car chacun en fait possède une humanité.
Ce film nous rappelle que dans notre société médiatique, basée sur l'image, bien pensante, qui ne laisse pas de place à la différence, les apparences sont trompeuses et lorsqu'elles sont bannies, elles peuvent receler bien des trésors. Philippe, le riche, souffre de ne pas être considéré comme humain. Il souffre de "faire pitié" à ses congénères non handicapés. La pitié peut tuer. Rappelons-nous en. Driss, l'homme des banlieues qui l'assiste dans son quotidien, souffre de ne pas être admis dans cette société pour diverses raisons que le film ne nomme pas : sa couleur de peau, son origine des banlieues, sa culture différente, et son casier judiciaire. Il a jeté l'éponge et ne pense qu'à utiliser le système pour vivre dans l'assistanat.
Et puis arrive la rencontre, rencontre rendue possible parce que Driss est "sans pitié" mais respectueux pour l'homme qu'il aide, ce faisant il redonne à Philippe sa dignité, et Philippe, car il fait fi des conseils de ses amis qui lui demandent de choisir un personnel plus conforme à son statut social, et ose donner sa chance à cet homme, Driss, peu recommandable.


De cette rencontre naît une amitié rendue possible par un pas de chacun vers l'autre pour accepter la culture de l'autre. Ainsi, Driss s'ouvre à la peinture et la musique classique, Philippe à la musique disco et aux joints qui apaisent ses douleurs physiques. Et de cette amitié renaît la vie pour chacun à travers le partage d'expériences : la conduite à grande vitesse à bord d'une voiture de luxe, le parapente, activité dont un accident avait paralysé Philippe.


Et si la vie, c'était ça ! La rencontre, l'amitié, le partage d'expériences agréables. Et si c'était cette simplicité, mais cette force d'émotions partagées, qui avait réveillé les Français de la léthargie dans laquelle les plongent les médias aujourd'hui. Remarquez que dans ce film, il n'y a pas une seule scène de cul et pas une seule scène de violence. L'adrénaline est ailleurs. Elle est dans la vie pleinement vécue au-delà des préjugés et des stéréotypes dans lesquels notre société se plait à nous enfermer.

Merci à vous, spectateurs touchés par ce film, de l'avoir plébiscité. A vous maintenant de chercher à faire vôtre cette vie qui vous a été projetée sur les écrans. Le vie naît et renaît de la différence, du partage de cette différence, où chacun s'enrichit de l'autre dans la rencontre. Pas besoin de tout ce matériel dont on nous a rabattu les oreilles pendant ce mois qui a précédé les fêtes. Pas besoin de tout cet avoir. On ne peut avoir et être. Il faut choisir. Mais l'être est intemporel alors que l'avoir appauvrit l'être...

En ces fêtes de fin d'année, j'espère que vous aurez pu partager cet "être" avec celles et ceux qui vous sont chers et que vous remettrez ça avec vos amis dans une petite semaine.

Belle année 2012 ! L'année où tout bouge !

Géraldine

lundi 12 décembre 2011

Quid de la dette publique ?

Voici une petite vidéo éclairante sur la question qui empoisonne nos oreilles et nos yeux actuellement en écoutant les médias.

bon visionnage !

Géraldine



La Dette publique pour les Nuls par Bonzou

jeudi 25 août 2011

A new start

Life can be a bitch
And life can be so rich

But if you never dispair
Keeping hoping beyond what’s unfair
Fighting for your life to give it a sense
You’ll be rewarded after being tensed

This is the moment my dears
Releaved from all my fears
I can at least be here in the right place
Keeping up the race

Enjoying friendship sincerely
Testing freedom truely
Far away from your cruelty

I’m gonna go for it now
Again and again til I’m bound to bow

Géraldine

jeudi 22 avril 2010

l'inceste en chiffre et en choc

Là, l'inceste vous avez l'inceste en choc :





Et là, vous aurez l'inceste en chiffre : cliquez ici.

Mardi 4 mai 2010 – Arte – Thema "Crimes d'inceste"

Vous trouverez ci-après le programme d'une émission qui ouvrira probalbement à des réflexions.

70 % des agressions sexuelles au sein même de la famille et deux millions de victimes d’inceste recensées en France d’après les dernières études…
Alors que l’inceste vient d’être inscrit dans le code pénal après un long débat parlementaire, ARTE consacre une soirée spéciale à ce poison qui touche l’ensemble de la famille.
Deux documentaires inédits avec les témoignages poignants de victimes mais aussi d’abuseurs :

> 20.35 : Inceste : familles empoisonnées
de Juliette Armanet et Fabrice Gardel (ARTE France, DOC EN STOCK - 52’)
Ils sont sept. Homme, femmes, mère, jeunes filles, de tous milieux, ils ont entre 23 et 60 ans…
Tous se livrent à visage découvert, avec franchise, avec courage. Chacun raconte son histoire, ses émotions et ses souvenirs. Chaque histoire est unique, mais à sa façon universelle, car chacun raconte les silences, le sentiment de culpabilité bien qu’on soit victime, l’absence de repères, la lâcheté de toute une famille, le rôle terrible de la mère, le déni. L’impression d’être seuls au monde alors que les épreuves traversées sont semblables. Le film met à jour ces mécanismes et montre que l’on ne peut comprendre l’inceste que si l’on considère toute la famille.
> 21.25 : Coupable d’inceste
de Cyril de Turckheim et François Bordes (ARTE France, DOC EN STOCK - 26’)
Cyril de Turckheim et François Bordes dressent les portraits psychologiques de ces hommes qui ont un jour franchi la ligne rouge en abusant leur fille, leur soeur ou leur petite fille… Construit à partir de témoignages, le film est éclairé par des entretiens avec plusieurs experts de renom qui identifient trois catégories d’incestueux : les « névrosés immatures », les « intellectuels pervers » et les « prédateurs sadiques »… Une typologie non figée qui propose une grille de repères.


Suivi d’un débat animé par Daniel Leconte. (DVD disponibles)
Contact presse

Cécile Braun : c-braun@artefrance.fr

01 55 00 72 90

Je vous livre aussi des références très intéressantes d'une victime résiliente qui témoigne :

Pour préparer notre discussion sur cette émission (celle du 4 mai à venir), je voudrais vous présenter mes blogs :
celui de l’auteure obligatoirement anonyme qui n’a pas eu le droit de parler – ce qu’elle disait était inaudible en 1986 – mais qui milite depuis.
J’ai écrit un livre : Viols par inceste , en 1993.
J’ai dévoilé mon secret à mon compagnon allemand qui m’a plaquée lorsque je me suis mise à militer.
http://viols-par-inceste.blogspot.com/
Le second site est un blog documentaire qui rassemble toutes mes lectures sur
l’autofiction, l’inceste et la résilience – AIR
pour étayer un livre que je suis en train d’écrire : Interdits ordinaires.
Mon histoire de cinq ans avec ce monsieur allemand.
http://resilience-autofiction.over-...
Un extrait d’ Interdits ordinaires :
« Toute seule, elle ne pouvait se sortir du chantage. Claude se souvenait du dernier viol. Tout avait commencé par un petit matin prometteur sur le port du Havre. Elle était partie avec son père pour aller ramasser les tendelets pleins d’écrevisses. Au Havre, c’est là que SARTRE avait écrit La Nausée. Sur le chemin, elle avait réussi à dire à son père qu’elle reviendrait moins souvent parce que Bertrand était entré dans sa vie. Il avait ralenti, ses mains tremblaient sur le volant. Il avait arrêté la voiture au milieu de centaines de conteneurs. Au rythme de son halètement, il avait rabattu le siège du passager et s’était glissé entre ses cuisses en la tenant plaquée allongée d’un bras gauche métallique. Il n’avait pas son regard laineux, ses yeux étaient plus de peur et elle avait pu les fixer. « Je n’y arrive pas ! » avait dit son père et elle riait pendant qu’il pleurait.
Elle s’était dédoublée, debout à côté d’elle-même, mais pas très loin cette fois. Ensuite, elle observait cette scène d’un homme coincée sous le tableau de bord de la voiture et elle qui le toisait. Son autre moi avait pu se dégager pour se caler dans le fond de la banquette arrière les genoux repliés sous son menton. C’était fini.
Elle était descendu de la voiture et avait tendu l’oreille. Son propre hurlement de rire qui roulait en écho métallique sur les conteneurs. L’air du large lui fouettait le sang. Elle venait d’avoir vingt-quatre ans et émergeait de quinze ans d’anesthésie. »

lundi 5 avril 2010

une jolie histoire pour aborder la vie...

Cette histoire a pour but de vous faire apprécier la différence entre la pensée logique et la pensée dite "latérale".

Le dilemme de la jeune fille ne peut pas être résolu de façon équitable par la pensée logique traditionnelle.

Pensez aux conséquences de chacune des trois options possibles. Alors, qu'auriez-vous fait?

Bien voici ce que la jeune fille fit :

Elle piocha dans le sac et en sortit un caillou qu'elle fit tomber aussitôt par terre, gauchement, sans qu'on ait pu le voir, et il se confondit spontanément avec la multitude des autres cailloux sur le sol.

Ah! ce que je peux être maladroite, s'exclama la jeune fille. Mais qu'importe, si je sors du sac le caillou qui reste, on verra bien lequel j'avais pioché en premier!

Puisque le caillou restant était noir, le premier caillou pioché ne pouvait qu'être blanc. Et comme le vieux prêteur n'osa pas avouer sa malhonnêteté, la jeune fille transforma une situation qui semblait impossible en un dénouement fort avantageux.

La morale de cette histoire :

Il existe une solution pour la plupart des problèmes complexes. C'est juste qu'on ne sait pas toujours regarder les choses sous le bon angle.

Merci Marie pour cette jolie histoire qui permet bien d'appréhender ce qu'est l'insight.

Bon lundi de Pâques !

Géraldine